À une semaine du premier anniversaire de la mort de Mahsa (Jina) Amini, ce témoignage venu de Téhéran rappelle les fondamentaux et renvoie à demi mot la "France des lumières " à sa responsabilité historique.
Les mots ont un sens. (note de la traductrice: l'auteur anonyme de ce billet est iranien et vit à Téhéran avec sa famille, il est de la "génération perdue" de ceux qui sont nés dans les années 70 et 80, et il a déjà signé plusieurs textes sur ce blog. C'est à ma demande qu'il a repris la communication, malgré les risques -les VPN fiables ne fonctionnent plus et les messageries cryptées sont filtrées- et surtout malgré le découragement qu'il partage avec mes autres interlocuteurs sur place, dont les témoignages suivront dans les jours à venir. Il leur semble à tous que leurs efforts pour se faire entendre ne rencontrent aucun écho sérieux. Ces mots ont de la valeur, merci à ceux qui leur accorderont une part de leur attention et de leur capacité de pensée.)
Près d’un an s’est écoulé depuis la mort de Mahsa.
Nous ne savons toujours pas exactement quel jour ou à quelle heure elle est morte. Nous ne savons pas si, au moment de cette photo d'elle sur son lit d'hôpital, cette photo qui a fait le tour du monde, elle était toujours vivante ou bien déjà morte. De nombreux professionnels de santé ont eu le temps de donner leur avis sur tout ce qu'implique chaque détail dans cette image.
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